Les Trois Mousquetaires - Vingt ans après

Category: Livres,Romans et littérature,Littérature française

Les Trois Mousquetaires - Vingt ans après Details

Les trois Mousquetaires, Vingt Ans après,Le Vicomte de Bragelonne sont beaucoup plus que des romans : ils constituent notre seule épopée, suite d'actions héroïques étonnantes qui blasonnent ce que l'on pourrait appeler la " mythologie française " dans laquelle chacun de nous peut se reconnaître, trahi quelques fois, mais traduit pourtant. Athos, Porthos, Aramis et d'Artagnan, s'ils n'ont réussi, à eux quatre, qu'à mettre au monde un enfant romanesque trop faible et trop sentimental, sont cependant les véritables pères de la France. Nous sommes tous de leur engeance. Aussi l'édition de la suite des Mousquetaires que nous avons conçue ressortit-elle du devoir filial : ce n'est pas une 1002e édition, c'est un essai obstiné de restituer la fraîcheur des textes : la relecture des manuscrits a permis de rétablir tel chapitre oublié, tel passage amoral censuré ; la correspondance, les articles de journaux de l'époque éclairent la genèse de l'œuvre ; enfin, une annotation essentielle qui s'appuie sur des dictionnaires critiques recensant personnages et personnes cités en facilite la parfaite compréhension. Dumas, à l'extrême fin de sa vie, s'inquiétait de la postérité de son œuvre : " Crois-tu qu'il restera quelque chose de moi ? " demandait-il à son fils. " Tu peux être tranquille, il restera beaucoup de toi ", lui répondait celui-ci. Cent vingt ans plus tard, nous faisons la même réponse, nous, les autres fils d'Alexandre Dumas. Claude Schopp

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Passion, aventure, humour, héroïsme, complots... Si les Trois Mousquetaires peuvent se lire à tous les âges, c'est parce qu'ils s'adaptent au lecteur afin de lui apporter ce qu'il veut trouver. Et puis c'est bien écrit, léger, inventif... Vraiment, au cas où vous auriez la chance de ne pas avoir déjà lu ce classique, lancez-vous, il n'est pas trop tard.La suite des aventures de d'Artagnan et ses amis, Vingt ans après, n'est pas tout-à-fait du même calibre et les pages les plus réussies sont peut-être les plus sérieuses, celles qui parlent de politique, des déceptions ou du temps qui passe.Dans cette édition, on trouve divers ajouts :_ Une longue préface (70 pages) de Claude Schopp, qui revient en détail sur la genèse des deux oeuvres._ Des notes de bas de page qui entravent plus souvent la lecture qu'elles ne facilitent sa compréhension, avec notamment des extraits de journaux qui auraient davantage trouvé leur place en annexe, ou bien des rectificatifs concernant les erreurs historiques du Dumas... comme si cela avait de l'importance !_ Des dictionnaires de personnages, historiques et mythologiques. Outil précieux pour bien comprendre certaines allusions de l'auteur, du type "?tes-vous ange ou démon ? Vous appelez-vous ?loa ou Astarté ?"_ Des fragments de manuscrit d'Auguste Maquet qui permettent de distinguer précisément son apport au texte et par conséquent de mesurer l'importance du travail de Dumas qui, par son talent et son intelligence du drame, donne vie à l'ébauche.Enfin, dans les dernières pages, il y a une longue lettre, touchante et profonde, écrite par Alexandre Dumas fils à son père, 23 ans après sa mort, à l'occasion d'une réédition des Trois Mousquetaires. On y trouve ces mots, toujours actuels, concernant l'importance de la littérature en tant que guide spirituel :« L'homme ne se livre complètement qu'à ce qui le passionne, le charme, l'émeut, l'exalte, l'élève, qu'à ce qui le rappelle au sentiment de sa valeur et de sa dignité, de tout ce qu'il sent de supérieur en lui que le génie de l'écrivain a mission d'éveiller ou d'accroître. Il ne prendra jamais un plaisir durable au récit de ses turpitudes et de ses bassesses. Il pourra, surtout dans sa première jeunesse, sur les bancs du collège, à l'âge des curiosités à outrance, trouver quelque attrait malsain et solitaire à certaines psychologies basses, mais il se lassera et se dégoûtera bien vite de ces tableaux et il en reviendra toujours à ce qui sera sain et réconfortant. Dans le miroir que lui présentent les poètes, les dramaturges, les romanciers et les conteurs de toute espèce, il ne tient d'ailleurs pas à se voir tel qu'il est ; il se connaît bien au fond, c'est un autre "lui" qu'il cherche, ce "lui" qu'il croit être ou qu'il ne désespère jamais de pouvoir devenir. Il sait parfaitement que le beau et le bien, s'ils sont plus rares, sont aussi vrais que le laid et le mal et que le vice n'a pas le monopole de la vérité. Partout où son âme et son coeur sont convoqués ?? et, sauf dans la religion et dans l'amour, où le sont-ils plus que dans la lecture ? - il lui faut une espérance, une consolation, un appui, un idéal. »